mercredi 15 juillet 2009

Un Saut Entre Deux Mondes.


Hier je suis allé assister au coucher du soleil sur la pointe de la presqu’île. Un poisson très actif effectuait des sauts hors de l’eau pour gober les insectes qui survolent la surface de la rivière. Je suis retourné voir le lever de soleil ce matin et je l’ai enfin plus clairement vu : quelle élégance. Au retour à la maison pour le déjeuner, j’ai croisé un beau renard qui venait du parc du Marigaux pour se faufiler sous la clôture des PME du côté du cimetière.

Toute cette présence animale me fait le plus grand bien. J’ai l’impression de me retrouver aux soins intensifs de l’âme en cure de ressuscitation.

Il y a plusieurs types de poissons dans la rivière. La Perchaude, le Crapet Soleil et le Doré Jaune, en sont les plus communes. Les excellentes observations du Réseau d’Observation des Poissons d’Eau Douce (ROPED) nous en donnent une description statistique : les Perchaudes ont un poids moyen de 33g et une longueur moyenne de
13,7cm, les Crapets-Soleil ont un poids moyen de 49,8g e et une longueur moyenne de 12,5cm de moyenne et finalement, les Dorés Jaunes ont un poids moyen de 43,6g et une longueur moyenne de 17cm de moyenne.

Vous pouvez lire une étude effectuée avec la collaboration d’étudiants du secondaire au lien suivant :


http://biosphere.ec.gc.ca/287D0E05-10B7-4B0D-8448-122320AB4432/essou_rap_2002au_fr.pdf

Il y a aussi des espèces plus exotiques qui viennent frayer comme l’alose savoureuse, ce hareng géant qui vient durant sa migration et l’esturgeon jaune (une espèce menacée) qui utilise une fosse naturelle au fond de l'eau, située à quelque 25 mètres de la rive lavalloise près de la centrale hydroélectrique au fil de l’eau. Cette dépression constitue une aire d'abris et d'alimentation,. Cette fosse est située en aval d'une frayère importante, localisée au pied de la centrale hydroélectrique Rivière-des-Prairies. Enfin, il y a plus rarement des individus d’autres espèces de passage qui permettent parfois des rencontres ichtyologiques inusitées.

Il n’est donc pas étonnant de retrouver des pêcheurs à la mouche s’installer dans le haut-fond du Saut aux Récollets, qui correspond à un assez grand espace d’élargissement de la rivière.

J’aime ce poisson qui saute hors de l’eau et qui accède l’espace d’un moment à l’interface entre deux mondes. Ce que l’évolution de son espèce ne lui a pas donné, est compensé par son courage et sa dextérité quand vient le temps de se nourrir. Son saut dans les premiers rayons du soleil se reflétant dans l’eau, fut le théâtre de toute sa splendeur.

Aucun commentaire: